Quand les jazzwomen font parler d’elles

Publié le par le_zebre_orange_jazzy

Prenez une photo de famille du jazz en France. Vous y trouverez beaucoup d'hommes. Plus ou moins jeunes. Quelques femmes - des chanteuses pour la plupart. Et très peu de femmes instrumentistes.

Curieux paradoxe pour un mouvement musical qui a toujours revendiqué un temps d'avance sur la société.

 Pourtant, elles existent. Les musiciennes à la carrière déjà longue comme la pianiste Sophia Domancich, les contrebassistes Hélène Labarrière et Joëlle Léandre, et la génération montante - les saxophonistes Géraldine Laurent, Alexandra Grimal et Sophie Alour, la batteuse Anne Paceo pour ne citer qu'elles - montre qu'il est possible de se faire une place. 

 Mais les candidates sont peu nombreuses. "Parfois, on en discute avec Joëlle Léandre", raconte Sophia Domancich, "et on se dit : mais où sont-elles ? Nous avons réussi à percer dans le jazz, à ne vivre que de concerts ; c'est donc possible ! Je pense qu'il reste un souci d'identification. Les modèles du jazz sont des hommes. Et c'est comme dans un bar : vous n'y allez pas si vous ne voyez que des gars au comptoir."

 Les prétendantes à une carrière dans le jazz ne se pressent effectivement pas aux portes des écoles de musique. Dans le département jazz du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, seules quatre femmes suivent actuellement le cursus, au milieu de cinquante-cinq hommes. Et si dans le passé, quelques musiciennes ont réussi leur carrière - les pianistes Mary Lou Williams et Alice Coltrane, par exemple -, ce ne sont pas elles que l'histoire du jazz a placé dans son panthéon. 

Suite et source => France 24

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